Douterce n'est pas renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© : le doute comme moyen de dĂ©couvrir la vĂ©ritĂ© (Ă  condition de dĂ©finir la vĂ©ritĂ©) En effet, 1. La vĂ©ritĂ© consiste en une somme de jugements Ă©laborĂ©s par les hommes quand ils font usage de leur raison (est vrai un Ă©noncĂ© ayant une valeur universelle) 2. C'est donc l'usage de la raison qui PAR GUY BOULIANNE Il est trĂšs clair Ă  mes yeux que le Directeur de la santĂ© publique chargĂ© de la lutte Ă  la pandĂ©mie de Covid-19 au QuĂ©bec, Dr Horacio Arruda, se trouve dans une sorte de dĂ©lire fiĂ©vreux dans lequel les mots sortant de sa bouche se bousculent pour ne former qu’un amas d’incohĂ©rences pouvant nuire Ă  l’avancĂ©e de la science, au bien-ĂȘtre et Ă  la sĂ©curitĂ© de la population. Voici ce qu’il disait lors de son point de presse du 7 mai dernier Ă  3810 minutes Il n’y a pas de vĂ©ritĂ©. Moi, je vais vous dire une chose, lĂ , il y a beaucoup d’experts actuellement qui parlent, puis le plus grand danger d’un scientifique, c’est d’avoir un doute. Quand vous avez la vĂ©ritĂ©, mĂ©fiez-vous parce que, lĂ , vous
 surtout dans une maladie, donc, un microbe qui est la plus grande pandĂ©mie qu’on a jamais vĂ©cue, avec des millions de tonnes d’information. Ça fait que, quelque part, vous pouvez nous demander d’ĂȘtre parfaits puis d’avoir la vĂ©ritĂ©, mais je serais incapable de vous le dire. À chaque fois, Ă  chaque jour, c’est un jugement sur la situation qu’on fait, avec le feed-back de la population. Et, je vous le dis, les gĂ©rants d’estrade, des personnes qui disent que c’est ça qui devrait ĂȘtre fait, il y en a plein. C’est normal puis ça fait partie de la nature. Mais mĂ©fiez-vous des gens qui ont la vĂ©ritĂ©. Moi, je peux vous dire que les plus grands scientifiques de ce monde ont dĂ©jĂ  dit qu’ils ne savaient pas encore ce que c’était. » Les deux phrases prononcĂ©es par le Dr. Arruda Le plus grand danger d’un scientifique, c’est d’avoir un doute » et Quand vous avez la vĂ©ritĂ©, mĂ©fiez-vous » sont antinomiques [1] et se contredisent l’une et l’autre. De plus, est-ce que cela signifie qu’au jour oĂč le Dr. Arruda nous arrivera avec une solution, c’est-Ă -dire avec une vĂ©ritĂ©, il nous faudra se mĂ©fier de lui ?! Les propos du Directeur de la santĂ© publique sont incomprĂ©hensibles et fortement teintĂ©s de confusion. Ils contredisent tout ce qui se dit dans les milieux scientifiques. Le 24 septembre 2011, Le Monde annonçait une dĂ©couverte concernant les particules qui peuvent voyager plus vite que la lumiĂšre. Le journal titrait son article comme suit Le doute scientifique, une attitude exemplaire ». Selon Jorge Wagensberg physicien de l’infiniment petit et directeur du musĂ©e des sciences de Barcelone, au cours de la mise en doute », du questionnement incessant, le doute se dĂ©sagrĂšge par collision directe avec la rĂ©alitĂ© de ce monde ». C’est le doute mĂ©thodique » cher Ă  Descartes qui dĂ©bouche sur l’établissement de faits, avĂ©rĂ©s et vĂ©ridiques, au moment oĂč ils sont rendus publics. Ce qui ne veut pas dire pour autant que ces nouveaux Ă©lĂ©ments de la connaissance soient dĂ©finitivement acquis. [2] Pour AndrĂ© Bellon polytechnicien, prĂ©sident de l’Association pour une Constituante, la science ne peut retrouver son sens profond que dans la rĂ©gĂ©nĂ©ration du doute ». [3] Richard Feynman, gĂ©nie extraordinaire et Prix Nobel de Physique en 1965, dĂ©fendait la primautĂ© du doute et le voyait non pas comme une faiblesse de notre capacitĂ© Ă  savoir mais comme l’essence de toute connaissance. Pour lui l’alternative Ă  l’incertitude est l’autoritarisme, contre lequel la science s’est battue pendant des siĂšcles. Ce n’est qu’en comprenant et intĂ©grant la notion d’incertitude que les gens peuvent espĂ©rer Ă©valuer les multiples assertions dont on les bombarde jour aprĂšs jour. La capacitĂ© de rester sceptique, de douter raisonnablement de la rĂ©alitĂ© de tout rĂ©sultat, d’accepter de remettre en cause n’importe quel paradigme au vu d’élĂ©ments nouveaux est l’essence mĂȘme de la dĂ©marche scientifique au sens large. [4] Lors d’un discours prononcĂ© lors de la SĂ©ance solennelle de rentrĂ©e des cinq AcadĂ©mies 2010, Anne Fagot-Largeault affirmait que le monde de la recherche est un espace de libertĂ© intellectuelle, oĂč toutes les idĂ©es, conjectures, hypothĂšses, mĂȘme les plus farfelues, ont droit de citĂ©, Ă  condition que, au cas oĂč elles seraient fausses, elles soient rĂ©futables. » Elle poursuit plus loin DĂ©pendant d’un contexte scientifique Ă©volutif, mĂȘme une solide vĂ©ritĂ© scientifique, une “loi de la nature”, peut se trouver relativisĂ©e dans un contexte plus large. Il reste toujours l’ombre d’un doute. » [5] Dans un article intitulĂ© “Renoncer au doute, c’est renoncer Ă  la science” [6], le Pr. Didier Raoult Ă©crivait Toutes les thĂ©ories scientifiques sont mortelles, le devoir des scientifiques est de continuer Ă  manier le doute et la critique, mais cela nĂ©cessite un investissement permanent. Il est beaucoup plus difficile d’ĂȘtre dans le doute lorsqu’on est soumis Ă  la pression simplificatrice et normalisatrice de la communication et de la politique. La remise en cause des dogmes dominants ne doit pas aboutir, comme dans les Ă©tudes de genre, Ă  crĂ©er un nouveau dogme. » Le Dr Horacio Arruda hors contexte scientifique Un peu plus tĂŽt lors du point de presse du 7 mai dernier Ă  la Salle Evelyn-Dumas de l’édifice Pamphile-Le May, le Dr Horacio Arruda disait Ă©trangement Ă  3738 minutes On va avoir des rĂ©volutions. Il y a de la violence qui se passe actuellement. Il y a peut-ĂȘtre mĂȘme des parents, des trĂšs bons parents qui, en Ă©tant enfermĂ©s, n’en peuvent plus avec les enfants, auraient juste le goĂ»t de 
 de 
 de [hĂ©sitations] 
 de les brasser un peu physiquement. Et ça arrive, ça. On sait que ça arrive. C’est reconnu dans la littĂ©rature. Les gens d’un certain Ăąge qui sont confinĂ©s trop longtemps, le cerveau leur atrophie. Il y a des Ă©tudes qui dĂ©montrent, lĂ , si on fait des CAT scans, que, s’ils ne sont pas stimulĂ©s, ils perdent leur autonomie. » C’est ici que Arruda touche au ridicule, en faisant des amalgames simplistes et en se positionnant Ă  mille lieues du champ scientifique. Quelle est donc cette idĂ©e aberrante de faire le rapprochement entre la violence parentale et l’atrophie cĂ©rĂ©brale des personnes vieillissantes ?! Arruda dit n’importe quoi. Il ne parle pas en tant que scientifique, mais en tant que simple propagandiste d’une idĂ©ologie malsaine. Voici ce que les vrais scientifiques ont Ă  dire au sujet du vieillissement et de l’atrophie cĂ©rĂ©brale. Selon les professeurs François Escourolle, Hauw et Charles Duyckaerts, contrairement Ă  une idĂ©e reçue, les modifications histologiques du cerveau dues Ă  l’ñge sont encore mal connues il est en effet difficile de distinguer ce qui ne relĂšve que du vieillissement, de ce que l’on peut considĂ©rer comme pathologique. » [7] Pour la FacultĂ©s de MĂ©decine de Toulouse, rien ne prouve que le vieillissement soit la cause de cette atrophie. Il s’agit peut ĂȘtre d’une erreur d’interprĂ©tation car cette rĂ©gression rĂ©sulte la plupart du temps d’une pathologie neurodĂ©gĂ©nĂ©rative qui s’installe. Par exemple, la maladie d’Alzheimer touche un patient sur quatre, voire trois, Ă  l’ñge de 90 ans, et 40 % des nonagĂ©naires sont dĂ©ments. » [8] Le vieillissement normal s’accompagne d’une diminution modĂ©rĂ©e du volume du cerveau atrophie. Mais un taux d’atrophie important. est associĂ© Ă  des maladies comme Alzheimer. Plus il y aurait de cellules du cerveau disponibles, plus on serait protĂ©gĂ©. D’oĂč l’idĂ©e d’essayer de limiter la perte cĂ©rĂ©brale pour prĂ©venir la maladie. [9] L’effet macroscopique principal que l’on observe chez les patients atteints d’Alzheimer est une atrophie du cortex, cette fine couche de matiĂšre grise qui se replie sur elle-mĂȘme pour former les circonvolutions si apparentes du cerveau. Une dĂ©gĂ©nĂ©rescence essentiellement corticale donc, qui n’atteint pas d’autres structures cĂ©rĂ©brales sous-corticales, comme dans le cas des maladies de Parkinson ou de Huntington. [10] ReprĂ©sentation schĂ©matique d’une coupe transversale de cerveau sain Ă  gauche et l’atrophie massive d’un cerveau Ă  un stade avancĂ© d’Alzheimer Ă  droite. Source National Institute on Aging, National Institutes of Health. Le Dr Horacio Arruda sur la voie de l’autoritarisme Mona Nemer, Scientifique en chef du Canada Le Dr Arruda a rĂ©pondu avec verve en point de presse, jeudi, Ă  des critiques de Mona Nemer [11], conseillĂšre scientifique en chef du premier ministre du Canada. Dans un entretien Ă  Radio-Canada, celle-ci avait dĂ©noncĂ© la “mauvaise planification” dans la stratĂ©gie de dĂ©pistage de QuĂ©bec. Écoutez, je ne rĂ©pondrai pas Ă  madame, compte tenu que je considĂšre que je n’ai pas Ă  rendre de comptes Ă  cette dame, mais Ă  la population du QuĂ©bec, ça, oui, puis Ă  mes autoritĂ©s », a lancĂ© le Dr Arruda, visiblement agacĂ©. Dans des Ă©changes avec La Presse, la Dre Nemer a prĂ©cisĂ© ses propos. Je ne critique pas la stratĂ©gie quĂ©bĂ©coise, d’abord parce que je ne l’ai jamais vue, est-ce qu’elle est publique ? [
] Seulement, j’essayais de comprendre oĂč se trouve le problĂšme qui expliquerait la diffĂ©rence entre le nombre de tests visĂ©s et le nombre de tests rĂ©alisĂ©s sur le terrain », a-t-elle affirmĂ©. Je me serais attendue Ă  voir un plan, mais je n’ai jamais vu de plan. Et pourtant, je l’ai demandĂ© plusieurs fois », a soutenu Mme Nemer Ă  Radio-Canada. À La Presse, la Dre Nemer a prĂ©cisĂ© n’avoir jamais Ă©tĂ© en contact avec le Dr Arruda, mais avec le scientifique en chef du QuĂ©bec, RĂ©mi Quirion. Les critiques de Mona Nemer rejoignent celles de nombreux experts au cours des derniers jours. BenoĂźt MĂąsse, professeur Ă  l’École de santĂ© publique de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, avait aussi dit attendre un plan du gouvernement Legault concernant le dĂ©pistage. [12] Le journaliste François Cardinal Ă©crit dans La Presse L’impatience qu’il a manifestĂ©e en point de presse, d’abord contre les soi-disant experts » et ensuite contre la conseillĂšre scientifique en chef du premier ministre Trudeau, dĂ©passe la simple saute d’humeur. Car cette impatience l’a menĂ© sur un terrain glissant celui du dĂ©cideur qui dĂ©cide que ses dĂ©cisions n’ont pas Ă  ĂȘtre contestĂ©es. » Il accueille les commentaires de la population du QuĂ©bec »  mais pas ceux de tous ces experts qui parlent ». Ceux dont il faudrait donc se mĂ©fier ». François Cardinal ajoute Entendons-nous. Personne ne demande Ă  M. Arruda d’ĂȘtre parfait puis d’avoir la vĂ©ritĂ© », comme il l’a dit jeudi. On lui demande simplement de continuer de faire preuve de transparence et de rĂ©pondre aux questions que ses dĂ©cisions, et parfois ses volte-face, peuvent susciter. Surtout quand il y a de plus en plus de flou et de mou, comme c’est actuellement le cas. » [13] En tant que GARDIEN Goalkeeper des Objectifs de dĂ©veloppement durable, le Dr Horacio Arruda n’a qu’une seule idĂ©e en tĂȘte, celle de perdre du temps » pour donner du temps » Ă  son chef Bill Gates afin de lui permettre d’entreprendre la vaccination globale par l’intermĂ©diaire de l’alliance ID2020 Accenture – Gavi, the Vaccine Alliance – Rockefeller Foundation – Microsoft – une organisation non gouvernementale qui fournira une identitĂ© numĂ©rique Ă  tous, un objectif de dĂ©veloppement durable dĂ©fini, incluant 1,5 milliard de personnes vivant sans aucune forme d’identification reconnue. Un capteur sera alors implĂ©mentĂ© dans le corps de chaque individu afin de dĂ©tecter l’activitĂ© corporelle de l’utilisateur. Le brevet de ce dispositif a Ă©tĂ© enregistrĂ© le 26 mars dernier par Microsoft sous le numĂ©ro WO/2020/060606 World Order 2020 666. Tout est dĂ©jĂ  planifiĂ©. J’y reviendrai dans un prochain article. La transparence devra ĂȘtre Ă  la hauteur des sacrifices demandĂ©s. » — Paul Journet RÉFÉRENCES CPAC Mise Ă  jour du QuĂ©bec sur la COVID-19. Youtube, 7 mai 2020. Transcription ConfĂ©rence de presse de M. François Legault, premier ministre et M. Christian DubĂ©, prĂ©sident du Conseil du trĂ©sor. Situation au QuĂ©bec quant Ă  la COVID-19. AssemblĂ©e nationale du QuĂ©bec, 42e lĂ©gislature 1re session, jeudi 7 mai 2020, 13 h. Guy Boulianne Le Dr Horacio Arruda, Gardien des Objectifs de dĂ©veloppement durable Agenda 2030, ONU. PubliĂ© le 4 avril 2020. Romain SchuĂ© La stratĂ©gie de dĂ©pistage du QuĂ©bec vivement critiquĂ©e par une conseillĂšre de Trudeau. Radio-Canada, 7 mai 2020. TVA Nouvelles COVID-19 Le dĂ©pistage n’est pas suffisant» au QuĂ©bec, dit la conseillĂšre scientifique en chef du Canada. Journal de MontrĂ©al, 8 mai 2020. L. Teillet HĂŽpital Sainte-PĂ©rine, Paris AprĂšs 60 ans, l’atrophie cĂ©rĂ©brale serait corrĂ©lĂ©e aux niveaux de pression artĂ©rielle diastolique selon une courbe en U. Successful Aging, mars 2003. American Academy of Neurology AAN Exercise may trump mental activity in protecting against brain shrinkage. ScienceDaily, October 22, 2012. Guy Boulianne Lors du TED2010, Bill Gates dĂ©voilait sa vision du futur sur l’accroissement de la population. PubliĂ© le 2 mai 2020. Guy Boulianne Sommes-nous Ă©tonnĂ©s ? Bill Gates nous a avertis d’une pandĂ©mie de type COVID-19 en 2015. PubliĂ© le 2 mai 2020. NOTES ANTINOMIE Nom fĂ©minin, qui vient du grec ancien ጀΜÎčÎœÎżÎŒÎŻÎ± » antinomĂ­a ». Contradiction entre deux propositions de significations opposĂ©es ; plus spĂ©cialement, entre deux idĂ©es gĂ©nĂ©rales ou abstractions issues de la rĂ©alitĂ©. Dictionnaire Larousse Denis Sergent Le doute est une valeur scientifique. La Croix, 15 octobre 2001. AndrĂ© Bellon Je ne doute pas, donc je ne pense pas. Sciences Critiques, 14 fĂ©vrier 2018. Vincent Verschoore Le contexte scientifique du doute. Agoravox, 13 octobre 2011. Anne Fagot-Largeault Doute et recherche scientifique. SĂ©ance solennelle de rentrĂ©e des cinq AcadĂ©mies 2010. Institut de France, sur le thĂšme “Le doute”. Didier Raoult Renoncer au doute, c’est renoncer Ă  la science. Le Point, 28 avril 2016. François Escourolle, Hauw et Charles Duyckaerts Neuropathologie du vieillissement cĂ©rĂ©bral. GĂ©rontologie et sociĂ©tĂ© 2001/2 vol. 24 / n° 97, pp. 19-31. FacultĂ©s de MĂ©decine de Toulouse Neuroanatomie, neurophysiologie et neuropathologie du vieillissement. DIU Alzheimer cours du 04 Novembre 2016 ». page 46. La RĂ©daction Comment empĂȘcher votre cerveau de rĂ©trĂ©cir. 24 mars 2016. Bruno Dubuc L’atrophie corticale de Alzheimer Le Cerveau Ă  tous les Niveaux. Centre de recherche de l’HĂŽpital Douglas en collaboration avec le Institut des neurosciences, de la santĂ© mentale et des toxicomanies. universitĂ© McGill. Le 26 septembre 2017, Mona Nemer est nommĂ©e Scientifique en chef du Canada par le premier ministre Justin Trudeau. Elle est membre du Groupe de travail sur l’immunitĂ© face Ă  la COVID-19. Gabriel BĂ©land; Philippe Mercure Arruda s’en prend aux gĂ©rants d’estrade». La Presse, 8 mai 2020. François Cardinal À la dĂ©fense des gĂ©rants d’estrade». La Presse, 9 mai 2020. Merci pour tout ce bon travail de recherche, d’analyse et de rĂ©daction. C’est malheureux de voir que les journalistes ne font plus leur travail et que vous ĂȘtes l’un des seuls Ă  vous dĂ©vouer pour nous. » ― Stephane Quesnel Merci Guy tu es L’HOMME que tout Artiste devait cĂŽtoyer car en apprend toujours plus en te suivant. Ton expĂ©rience et ta connaissance sont une source inĂ©puisable de richesses. » ― Jean pierre Makosso Merci Guy pour votre talent de communicateur, il est bien agrĂ©able de commencer un nouveau jour avec une mĂ©saventure heureuse accompagnĂ©e d’un bon cafĂ© 💗. ― Tueur d’Ours
Pilatesait que le jeu politique est pĂ©tri de vĂ©ritĂ©s antagonistes, il en vient Ă  douter de l’existence mĂȘme de la vĂ©ritĂ©. Or JĂ©sus vient de lui affirmer que la vĂ©ritĂ© existe : « Ma royautĂ© n’est pas de ce monde. []. Je suis nĂ© et je suis venu dans le monde pour rendre tĂ©moignage Ă  la vĂ©ritĂ©. Quiconque est de la vĂ©ritĂ©
TLFi AcadĂ©mie9e Ă©dition AcadĂ©mie8e Ă©dition AcadĂ©mie4e Ă©dition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 DOUTER, Emploi trans. et abs. Être dans le doute sur l'existence de quelque chose, la valeur ou la vĂ©ritĂ© d'une Emploi trans. indir. Douter + prĂ©p. Vieilli et littĂ©r. [Le compl. est un inf.] HĂ©siter Ă . Une seconde, il douta de pouvoir continuer EstauniĂ©, Ascension M. BaslĂšvre,1919, p. 2931. [le duc]. − Est-ce que vous douteriez d'intervenir, vous, Monsieur, si fĂ©ru d'honneur, quand le renom, la gloire d'une famille seraient menacĂ©s par des Ă©lĂ©ments vils? J. de La Varende, L'Homme aux gants de toile,1943, p. Usuela [Le compl. dĂ©signe un inanimĂ©] Douter du zĂšle, de la probitĂ© de qqn, du succĂšs de qqc. Ac. 1835-1932. Coterie ... oĂč il Ă©tait convenu qu'on est intelligent dans la mesure oĂč on doute de tout Proust, Swann,1913, p. 279.J'espĂšre que tu ne doutes pas de l'affection que j'ai pour mes enfants H. Bazin, VipĂšre,1948, p. 218.Cf. douteux ex. 1 et doute ex. 4 2. L'homme incertain est celui qui, en prĂ©sence d'une reprĂ©sentation sensible ou intellectuelle, doute de ses propres fonctions et des rapports qu'elles posent, ou de la rĂ©alitĂ© d'un objet qu'ils semblent impliquer ... Renouvier, Essais de crit. gĂ©n. 3eessai,1864, p. ... alors, pour la premiĂšre fois, le Tarasconnais douta. Il douta du MontĂ©nĂ©gro, il douta de l'amitiĂ©, il douta de la gloire, il douta mĂȘme des lions; et, comme le Christ Ă  GethsĂ©mani, le grand homme se prit Ă  pleurer amĂšrement. A. Daudet, Tartarin de Tarascon,1872, p. 123.− [AccompagnĂ© d'une nĂ©gation Ă  valeur d'affirmation attĂ©nuĂ©e] Je ne doute pas de. Je suis sĂ»r de. Je ne doute pas du rĂ©sultat, de vos douter de rien. TĂ©moigner d'une assurance excessive en tranchant hardiment en matiĂšre d'opinion, en entreprenant des affaires hasardeuses. Un grand clerc d'avouĂ© ... fier et fort impertinent, ne doutant de rien, tranchant sur tout Musset, Lettres Dupuis Cotonet,1836, p. 659.La jeunesse ne doute de rien G. Leroux, Myst. ch. jaune,1907, p. 110.− [En incise avec en] À n'en pas douter. De façon certaine. Je sais, Ă  n'en pas douter, que ces jeunes gens ressentent l'un pour l'autre ... une tendresse rĂ©ciproque Guilbert de PixĂ©r., Coelina,1801, p. 15.J'en doute fort. Il vaincra! − Peut-ĂȘtre! − En douterais-tu? − J'en doute Cladel, Ompdrailles,1879, p. 253.[Avec nĂ©gation] Je n'en doute pas, n'en doutez pas. Je reviendrai vous voir demain matin, reprit-il, n'en doutez pas, Corinne StaĂ«l, Corinne,t. 1, 1807, p. 218.SYNT. Douter de l'authenticitĂ©, de l'existence, de la rĂ©alitĂ© de qqc.; douter de l'amour, du courage, des intentions, de la parole, des sentiments, de la sincĂ©ritĂ© de quelqu' [Le compl. dĂ©signe une pers.] Ne pas avoir confiance en quelqu'un, se dĂ©fier de lui 4. Doute du bonheur, fruit mortel; Doute de l'homme plein d'envie; Doute du prĂȘtre et de l'autel; Mais crois Ă  l'amour, ĂŽ ma vie; ... Hugo, Les Contemplations,t. 2, 1856, pp. 70-71.♩ Douter de soi. Ne pas ĂȘtre sĂ»r de ses sentiments, de ses possibilitĂ©s. Moment difficile pendant lequel on doute de soi, quand ce n'est pas des autres Fromentin, Dominique,1863, p. 1925. Il est certain que j'ai trop doutĂ© de moi, jusqu'ici. Le doute de soi n'est pas l'humilitĂ©, je crois mĂȘme qu'il est parfois la forme la plus exaltĂ©e, presque dĂ©lirante de l'orgueil, une sorte de fĂ©rocitĂ© jalouse qui fait se retourner un malheureux contre lui-mĂȘme, pour se dĂ©vorer. Bernanos, Journal d'un curĂ© de campagne,1936, p. Emploi trans. dir. Douter + Vieilli et littĂ©r. Douter + prop. interr. indir. + ind. ou doute si je partirai demain j'ai pu douter si Proust ne jouait pas un peu de sa maladie pour protĂ©ger son travail Gide, Journal,1921, p. 694.2. Usuel. Douter + prop. complĂ©tivea Douter que + doute que le remĂšde soit efficace Flaub., Corresp.,1874, p. 163.b Ne pas douter que + ne explĂ©tif et le ne doute pas qu'il ne vienne bientĂŽt Ă  mademoiselle Fellaire, il ne doutait pas qu'elle ne fĂ»t trĂšs riche France, Jocaste,1879, p. 40.− [Avec suppression de ne pour exprimer un fait incontestable] Je ne doute pas que cela soit vrai, qu'il vienne. − [Avec l'ind.] Je ne doute pas que c'est un honnĂȘte homme. Il n'y a pas Ă  douter que tous sauront retrouver ... la mĂȘme admirable unanimitĂ© De Gaulle, MĂ©m. guerre,1959, p. 347.Rem. Dans les phrases interr., on peut exprimer ou non le ne explĂ©tif. Doutez-vous qu'il ne vienne? Doutez-vous que je sois malade? Ac. 1835, 1878.C.− Emploi abs. Être dans le doute; avoir des doutes. Avoir le droit, des raisons de douter. On s'observe. On se scrute. On doute. On n'a jamais confiance en l'amour GĂ©raldy, Toi et moi,1913, p. 61.Et Michel n'a pas interrogĂ©, pas doutĂ©. Il a acceptĂ© cette histoire grotesque, sans hĂ©siter, sans se dire que c'Ă©tait fou! Cocteau, Par. terr.,1938, II, 12, p. 264.Cf. aussi doute ex. 2 6. Or, qui est-ce qui examine, qui est-ce qui doute, qui est-ce qui juge qu'il ne faut pas juger encore afin de mieux juger? Évidemment l'intelligence... Cousin, Hist. de la philos. du XVIIIes.,t. 2, 1829, p. 503.− SpĂ©cialement1. PHILOS. Mettre en doute tout ce qui est proposĂ© Ă  l'intelligence. P. ext. N'ĂȘtre sĂ»r de rien, faire preuve de scepticisme. En philosophie, en critique, c'est avoir beaucoup profitĂ© que d'avoir appris Ă  douter affirmer ex. 25 7. ... s'il existe Ă -la-fois dans la nature, seulement deux sceptiques, bien certains de cette seule chose, de se sentir douter, d'exister doutans, lequel des deux consentira Ă  n'ĂȘtre qu'une modification de la vertu sentante et doutante de son camarade? Destutt de Tracy, ÉlĂ©ments d'idĂ©ologie,Logique, 1805, p. Celui qui doute ne peut pas, en doutant, douter qu'il doute. Le doute, mĂȘme gĂ©nĂ©ralisĂ©, n'est pas un anĂ©antissement de ma pensĂ©e, ce n'est qu'un pseudo-nĂ©ant, je ne peux pas sortir de l'ĂȘtre, mon acte de douter Ă©tablit lui-mĂȘme la possibilitĂ© d'une certitude... Merleau-Ponty, PhĂ©nomĂ©nologie de la perception,1945, p. RELIG. Être en proie au doute. Ne pas adhĂ©rer Ă  la foi. Anton. c'est entendu, je ne crois pas. Mais je doute, et mon doute est en faveur du mythe Larbaud, Barnabooth,1913, p. 270.Cf. doute ex. 8 9. Au delĂ  des horizons de la science, il n'est pas plus sage de nier que d'affirmer. On doute, quelquefois on espĂšre, puis la foi entre dans l'Ăąme sans qu'on sache pourquoi ni comment; ... MĂ©nard, RĂȘveries d'un paĂŻen mystique,1876, p. Ainsi perpĂ©tuellement je crois et je doute, je crois par un geste de mon cƓur, je doute par une rĂ©pulsion de mon intelligence; ... RiviĂšre, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1906, p. Emploi pronom. Ă  valeur subjective. Se douter de, que.Avoir une idĂ©e de quelque chose, croire sur certains indices Ă  une chose qu'on peut redouter. Être loin de se douter, avoir l'air de se douter de/que. Quasi- synon. conjecturer, deviner, pressentir, Se douter + prĂ©p. douter de l'infidĂ©litĂ© de qqn, du retentissement de qqc., du travail de qqn. Elle [votre lettre] ne m'a rien appris de neuf, ou du moins je me doutais de tout ce que vous me dites Flaub., Corresp.,1870, p. 120.− [En incise, avec en] Je m'en doutais bien, depuis longtemps; je m'en suis toujours doutĂ©; pouvais-je m'en douter; j'aurais dĂ» m'en douter; on s'en doute! on s'en serait doutĂ©! − FrĂ©quemment Ă  la forme nĂ©gative. Ne pas se douter de qqc.; ne se douter de rien. Ignorer et de ce fait n'avoir aucune apprĂ©hension. Le dix-huitiĂšme siĂšcle, qui ne s'est doutĂ© de rien, n'a doutĂ© de rien Maistre, Constit.,1810, p. 24.À lire vos articles, si robustes, si puissants, personne ne se douterait de vos fatigues et de vos insomnies Hugo, Corresp.,1869, p. 194.[En incise avec en explĂ©tif] Je ne m'en doutais guĂšre, pas, point 11. Surtout, faites semblant de ne rien savoir, hein? Il croit que personne ne s'en doute. Chaque fois qu'il va la voir, il cherche des prĂ©textes et il me donne des explications pendant dix minutes. Pagnol, Marius,1931, I, 4, p. Se douter + Ă  la forme nĂ©gative1. Se douter que + ne se doutait pas qu'on l'avait vu. Elle ne m'aimera jamais! elle ne se doute pas mĂȘme que je l'adore! » Gobineau, PlĂ©iades,1874, p. 215.2. Se douter que + quand il [Bossuet] mit au net pour son royal Ă©lĂšve ses rĂ©dactions d'Ă©cole, il ne se doutait pas qu'un jour, on les prendrait si fort au sĂ©rieux Massis, Jugements,1923, p. 30.Rem. 1. On peut relever l'emploi du subj. aprĂšs une prop. princ. Ă  la forme nĂ©gative, le subj. exprimant alors le doute. [FĂ©licitĂ©] ne se doutant mĂȘme pas qu'elle eĂ»t rien fait d'hĂ©roĂŻque Flaub., Trois contes, CƓur simple, 1877, p. 17. De mĂȘme ds LittrĂ© Je ne me doutais pas qu'il vĂźnt; pouvais-je me douter qu'il dĂ»t venir si tĂŽt; et Ac. 1798-1932 Il ne se doutait pas qu'on eut des preuves contre lui. 2. On rencontre ds la docum. a Doutant, ante, part. prĂ©s. employĂ© comme adj. Vertu sentante et doutante cf. ex. 7 supra. b Doutable, adj., rare. Dont on peut douter. Comment le savez-vous? » Il rĂ©pondit C'est pas doutable » Maupass., Contes et nouv., t. 1, PĂšre Judas, 1883, p. 103. c Un adj. synon. et doublet du prĂ©cĂ©dent dubitable. Dont on peut douter, sujet Ă  caution. La transcription dubitable d'un interviewer Bloy, Journal, 1894, p. 112.Prononc. et Orth. [dute], je doute [dut]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 craindre » Roland, Ă©d. J. BĂ©dier, 1186; 2. 1130-40 ĂȘtre dans l'incertitude au sujet de quelque chose » doter de Wace, Conception Notre-Dame, 1134 ds Keller, p. 69b; 3. id. ne pas savoir que faire » emploi abs. Id., 669, ibid., p. 91b; 4. 1580 n'ĂȘtre sĂ»r de rien, professer le scepticisme » Montaigne, Essais, Ă©d. A. Thibaudet, II, XII, p. 559; 5. dĂ©but xives. se douter de qqc. Vraie croiance, ms. Cambrai, C 246 fo6cds Gdf. Compl.. Du lat. class. dubitare hĂ©siter, douter ». FrĂ©q. abs. littĂ©r. 9 564. FrĂ©q. rel. littĂ©r. xixes. a 13 817, b 12 558; xxes. a 13 152, b 14 243. Bbg. Darm. Vie 1932, p. 156.
Douter est-ce renoncer à la vérité ? Obtenir ce document Extrait du document « [Introduction] L'homme ,est un animal doué de raison. La célÚbre phrase de Descartes qui ouvre le Discours de la méthode nous le rappelle : « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ».
Aujourd’hui c’est le Jour J ! Le bac commence avec la fameuse Ă©preuve de philo. Voici les sujets filiĂšre par filiĂšre Pour les L Sujet 1 Est-il possible d’échapper au temps ? Sujet 2 À quoi bon expliquer une Ɠuvre d’art ? Sujet 3 Expliquer le texte suivant Pour savoir ce qu’est une loi de la nature, il faut que nous ayons une connaissance de la nature, car ces lois sont exemptes d’erreur et ce sont seulement les reprĂ©sentations que nous en avons qui peuvent ĂȘtre fausses. La mesure de ces lois est en dehors de nous notre connaissance n’y ajoute rien et ne les amĂ©liore pas. Il n’y a que la connaissance que nous en avons qui puisse s’accroĂźtre. La connaissance du droit est, par certains cĂŽtĂ©s, semblable Ă  celle de la nature, mais, par d’autres cĂŽtĂ©s, elle ne l’est pas. Nous apprenons, en effet, Ă  connaĂźtre les lois du droit telles qu’elles sont donnĂ©es. C’est plus ou moins de cette façon que le citoyen les connaĂźt et le juriste qui Ă©tudie le droit positif1 s’en tient, lui aussi, Ă  ce qui est donnĂ©. Toutefois la diffĂ©rence consiste en ceci que, dans le cas des lois du droit, intervient l’esprit de rĂ©flexion et la diversitĂ© de ces lois suffit Ă  nous rendre attentifs Ă  ce fait que ces lois ne sont pas absolues. Les lois du droit sont quelque chose de posĂ©, quelque chose qui provient de l’homme. La conviction intĂ©rieure peut entrer en conflit avec ces lois ou leur donner son adhĂ©sion. L’homme ne s’en tient pas Ă  ce qui est donnĂ© dans l’existence, mais il affirme, au contraire, avoir en lui la mesure de ce qui est juste. Il peut sans doute ĂȘtre soumis Ă  la nĂ©cessitĂ© et Ă  la domination d’une autoritĂ© extĂ©rieure, mais il ne l’est pas comme dans le cas de la nĂ©cessitĂ© naturelle, car son intĂ©rioritĂ© lui dit toujours comment les choses doivent ĂȘtre, et c’est en lui-mĂȘme qu’il trouve la confirmation ou la dĂ©sapprobation de ce qui est en vigueur. Dans la nature, la vĂ©ritĂ© la plus haute est qu’il y a une loi ; cela ne vaut pas pour les lois du droit oĂč il ne suffit pas qu’une loi existe pour ĂȘtre admise HEGEL, Principes de la philosophie du droit 1820 Pour les ES Sujet 1 La morale est-elle la meilleure des politiques ? Sujet 2 Le travail divise-t-il les hommes ? Sujet 3 Expliquer le texte suivant Nous avons le libre arbitre, non pas quand nous percevons, mais quand nous agissons. Il ne dĂ©pend pas de mon arbitre de trouver le miel doux ou amer, mais il ne dĂ©pend pas non plus de mon arbitre qu’un thĂ©orĂšme proposĂ© m’apparaisse vrai ou faux ; la conscience n’a qu’à examiner ce qui lui apparaĂźt. Lorsque nous dĂ©cidons de quelque chose, nous avons toujours prĂ©sentes Ă  l’esprit ou bien une sensation ou une raison actuelles, ou tout au moins un souvenir actuel d’une sensation ou d’une raison passĂ©es ; bien qu’en ce dernier cas nous soyons souvent trompĂ©s par l’infidĂ©litĂ© de la mĂ©moire ou par l’insuffisance de l’attention. Mais la conscience de ce qui est prĂ©sent ou de ce qui est passĂ© ne dĂ©pend nullement de notre arbitre. Nous ne reconnaissons Ă  la volontĂ© que le pouvoir de commander Ă  l’attention et Ă  l’intĂ©rĂȘt ; et ainsi, quoiqu’elle ne fasse pas le jugement en nous, elle peut toutefois y exercer une influence indirecte. Ainsi il arrive souvent que les hommes finissent par croire ce qu’ils voudraient ĂȘtre la vĂ©ritĂ©, ayant accoutumĂ© leur esprit Ă  considĂ©rer avec le plus d’attention les choses qu’ils aiment ; de cette façon ils arrivent Ă  contenter non seulement leur volontĂ© mais encore leur conscience. LEIBNIZ, Remarques sur la partie gĂ©nĂ©rale des Principes de Descartes 1692 Pour les S Sujet 1 La pluralitĂ© des cultures fait-elle obstacle Ă  l’unitĂ© du genre humain ? Sujet 2 ReconnaĂźtre ses devoirs, est-ce renoncer Ă  sa libertĂ© ? Sujet 3 Expliquer le texte suivant La science a beaucoup d’ennemis dĂ©clarĂ©s, et encore plus d’ennemis cachĂ©s, parmi ceux qui ne peuvent lui pardonner d’avoir ĂŽtĂ© Ă  la foi religieuse sa force et de menacer cette foi d’une ruine totale. On lui reproche de nous avoir appris bien peu et d’avoir laissĂ© dans l’obscuritĂ© incomparablement davantage. Mais on oublie, en parlant ainsi, l’extrĂȘme jeunesse de la science, la difficultĂ© de ses dĂ©buts, et l’infinie briĂšvetĂ© du laps de temps Ă©coulĂ© depuis que l’intellect humain est assez fort pour affronter les tĂąches qu’elle lui propose. Ne commettons-nous pas, tous tant que nous sommes, la faute de prendre pour base de nos jugements des laps de temps trop courts ? Nous devrions suivre l’exemple des gĂ©ologues. On se plaint de l’incertitude de la science, on l’accuse de promulguer aujourd’hui une loi que la gĂ©nĂ©ration suivante reconnaĂźt pour une erreur et remplace par une loi nouvelle qui n’aura pas plus longtemps cours. Mais ces accusations sont injustes et en partie fausses. La transformation des opinions scientifiques est Ă©volution, progrĂšs, et non dĂ©molition. Une loi, que l’on avait d’abord tenue pour universellement valable, se rĂ©vĂšle comme n’étant qu’un cas particulier d’une loi ou d’une lĂ©galitĂ© plus gĂ©nĂ©rale encore, ou bien l’on voit que son domaine est bornĂ© par une autre loi, que l’on ne dĂ©couvre que plus tard ; une approximation en gros de la vĂ©ritĂ© est remplacĂ©e par une autre, plus soigneusement adaptĂ©e Ă  la rĂ©alitĂ©, approximation qui devra attendre d’ĂȘtre perfectionnĂ©e Ă  son tour. Dans divers domaines, nous n’avons pas encore dĂ©passĂ© la phase de l’investigation, phase oĂč l’on essaie diverses hypothĂšses qu’on est bientĂŽt contraint, en tant qu’inadĂ©quates, de rejeter. Mais dans d’autres nous avons dĂ©jĂ  un noyau de connaissances assurĂ©es et presque immuables. FREUD, L’Avenir d’une illusion 1927 Pour les bacs technologiques SAUF TMD et STHR Sujet 1 Seul ce qui peut s’échanger a-t-il de la valeur ? Sujet 2 Les lois peuvent-elles faire notre bonheur Sujet 3 Le fait qu’on ne voit aucune thĂšse qui ne soit dĂ©battue et controversĂ©e1 entre nous, ou qui ne puisse l’ĂȘtre, montre bien que notre jugement naturel ne saisit pas bien clairement ce qu’il saisit, car mon jugement ne peut pas le faire admettre par le jugement de mon semblable ce qui est le signe que je l’ai saisi par quelque autre moyen que par un pouvoir naturel qui serait en moi et en tous les hommes. Laissons de cĂŽtĂ© cette confusion infinie d’opinions que l’on voit parmi les philosophes eux-mĂȘmes, et ce dĂ©bat perpĂ©tuel et gĂ©nĂ©ral sur la connaissance des choses. On a tout Ă  fait raison, en effet, d’admettre que sur aucune chose les hommes – je veux dire les savants les mieux nĂ©s, les plus capables – ne sont d’accord, pas mĂȘme sur le fait que le ciel est sur notre tĂȘte, car ceux qui doutent de tout doutent aussi de cela ; et ceux qui nient que nous puissions comprendre quelque chose disent que nous n’avons pas compris que le ciel est sur notre tĂȘte ; et ces deux opinions sont, par le nombre, incomparablement les plus fortes. Outre cette diversitĂ© et cette division infinies, par le trouble que notre jugement nous donne Ă  nous-mĂȘmes et par l’incertitude que chacun sent en lui, il est aisĂ© de voir que ce jugement a son assise2 bien mal assurĂ©e. Comme nous jugeons diffĂ©remment des choses ! Combien de fois changeons-nous d’opinions ! Ce que je soutiens aujourd’hui et ce que je crois, je le soutiens et le crois de toute ma croyance ; toutes mes facultĂ©s et toutes mes forces empoignent cette opinion et m’en rĂ©pondent sur tout leur pouvoir. Je ne saurais embrasser3 aucune vĂ©ritĂ© ni la conserver avec plus de force que je ne fais pour celle-ci. J’y suis totalement engagĂ©, j’y suis vraiment engagĂ© ; mais ne m’est-il pas arrivĂ©, non pas une fois, mais cent, mais mille, et tous les jours, d’avoir embrassĂ© quelque autre opinion avec ces mĂȘmes instruments, dans ces mĂȘmes conditions, opinion que, depuis, j’ai jugĂ©e fausse MONTAIGNE, Les Essais 1580 1 controverse » discussion assise » base, embrasser » adhĂ©rer Ă  une opinion, la faire sienne. Pour expliquer ce texte, vous rĂ©pondrez aux questions suivantes, qui sont destinĂ©es principalement Ă  guider votre rĂ©daction. Elles ne sont pas indĂ©pendantes les unes des autres et demandent que le texte soit d’abord Ă©tudiĂ© dans son ensemble. DĂ©gager l’idĂ©e principale du texte et les Ă©tapes du a Le fait qu’on ne voit aucune thĂšse qui ne soit dĂ©battue et controversĂ©e, ou qui ne puisse l’ĂȘtre, montre bien que notre jugement naturel ne saisit pas bien clairement ce qu’il saisit, car mon jugement ne peut pas le faire admettre par le jugement de mon semblable » ;b 
 l’incertitude que chacun sent en lui » ;c Ce que je soutiens aujourd’hui et ce que je crois, je le soutiens et le crois de toute ma croyance ».Changer d’opinion, cela nous empĂȘche-t-il de connaĂźtre la vĂ©ritĂ© ? Pour les STHR sciences et technologies de l’hĂŽtellerie et de la restauration Sujet 1 Dissertation Seul ce qui peut s’échanger a-t-il de la valeur ? Sujet 2 Composition Les lois peuvent-elles faire notre bonheur ? Pour rĂ©diger votre composition, vous rĂ©pondrez de maniĂšre explicite, prĂ©cise et dĂ©veloppĂ©e aux questions suivantes, qui sont destinĂ©es Ă  guider votre rĂ©daction. Vous veillerez Ă  toujours faire le lien entre les diffĂ©rentes parties de votre composition, qui ne sont pas sĂ©parĂ©es les unes des autres. En particulier, entre l’ analyse du sujet » et la construction du problĂšme», et les parties suivantes hypothĂšses d’argumentation » et dĂ©veloppement argumentĂ© ». [A] – Analyse du sujet Donnez diffĂ©rents types de lois et des exemples pour chacun d’eux ?Le bonheur est-il une rĂ©alitĂ© individuelle ? Une rĂ©alitĂ© collective ? Que signifie dans le sujet notre bonheur » ?De quelle maniĂšre les lois pourraient-elle faire ou dĂ©faire le bonheur d’une personne ou d’un groupe de personnes ? Donnez un exemple de cas ou de situation oĂč cela semble se produire ? [B] – Construction du problĂšme quelle mesure les lois peuvent-elles contribuer Ă  rĂ©aliser, ou au contraire contrarier, la rĂ©alisation de ces conditions ?A quoi servent les lois, si ce n’est pas, ou pas seulement, Ă  faire notre bonheur ? [C] – HypothĂšses d’argumentation Donnez, Ă  prĂ©sent et en vous aidant des rĂ©ponses donnĂ©es en [A] et [B], les diffĂ©rentes rĂ©ponses possibles Ă  la question Les lois peuvent-elles faire notre bonheur ? » Justifiez chacune d’elles dans un paragraphe argumentĂ©. [D] – DĂ©veloppement argumentĂ© En tenant compte des Ă©lĂ©ments prĂ©cĂ©dents et Ă  l’aide de vos connaissances, vous proposerez et justifierez de maniĂšre prĂ©cise et dĂ©veloppĂ©e la rĂ©ponse qui vous paraĂźt la plus pertinente Ă  la question posĂ©e par le sujet. Vous ferez apparaĂźtre les raisons de votre choix ainsi que ce qu’il implique. Sujet 3 Explication de texte Le fait qu’on ne voit aucune thĂšse qui ne soit dĂ©battue et controversĂ©e1 entre nous, ou qui ne puisse l’ĂȘtre, montre bien que notre jugement naturel ne saisit pas bien clairement ce qu’il saisit, car mon jugement ne peut pas le faire admettre par le jugement de mon semblable ce qui est le signe que je l’ai saisi par quelque autre moyen que par un pouvoir naturel qui serait en moi et en tous les hommes. Laissons de cĂŽtĂ© cette confusion infinie d’opinions que l’on voit parmi les philosophes eux-mĂȘmes, et ce dĂ©bat perpĂ©tuel et gĂ©nĂ©ral sur la connaissance des choses. On a tout Ă  fait raison, en effet, d’admettre que sur aucune chose les hommes – je veux dire les savants les mieux nĂ©s, les plus capables – ne sont d’accord, pas mĂȘme sur le fait que le ciel est sur notre tĂȘte, car ceux qui doutent de tout doutent aussi de cela ; et ceux qui nient que nous puissions comprendre quelque chose disent que nous n’avons pas compris que le ciel est sur notre tĂȘte ; et ces deux opinions sont, par le nombre, incomparablement les plus fortes. Outre cette diversitĂ© et cette division infinies, par le trouble que notre jugement nous donne Ă  nous-mĂȘmes et par l’incertitude que chacun sent en lui, il est aisĂ© de voir que ce jugement a son assise2 bien mal assurĂ©e. Comme nous jugeons diffĂ©remment des choses ! Combien de fois changeons-nous d’opinions ! Ce que je soutiens aujourd’hui et ce que je crois, je le soutiens et le crois de toute ma croyance ; toutes mes facultĂ©s et toutes mes forces empoignent cette opinion et m’en rĂ©pondent sur tout leur pouvoir. Je ne saurais embrasser aucune vĂ©ritĂ© ni la conserver avec plus de force que je ne fais pour celle-ci. J’y suis totalement engagĂ©, j’y suis vraiment engagĂ© ; mais ne m’est-il pas arrivĂ©, non pas une fois, mais cent, mais mille, et tous les jours, d’avoir embrassĂ© quelque autre opinion avec ces mĂȘmes instruments, dans ces mĂȘmes conditions, opinion que, depuis, j’ai jugĂ©e fausse ? MONTAIGNE, Les Essais 1580 1 controverse » discussion vive. 2 assise » base, fondement. 3 embrasser » adhĂ©rer Ă  une proposition que l’on tient pour vraie, la faire sienne. Pour expliquer ce texte, vous rĂ©pondrez de maniĂšre explicite, prĂ©cise et dĂ©veloppĂ©e aux questions suivantes, qui sont destinĂ©es Ă  guider votre rĂ©daction. [A] – Questions d’analyse Montaigne constate le fait qu’on ne voit aucune thĂšse qui ne soit dĂ©battue et controversĂ©e, ou qui ne puisse l’ĂȘtre ». Au contraire, vous semble-t-il que certaines thĂšses ne sont jamais dĂ©battues et controversĂ©es ? Donnez des exemples pour l’un et l’autre cas ? Que vient apporter dans le texte la prĂ©cision ou qui ne puisse l’ĂȘtre » ?Comment pourrait-on douter que le ciel soit sur nos tĂȘtes » ? Pourquoi un tel doute serait-il plus particuliĂšrement le fait des philosophes et des savants ?Quand je soutiens une opinion, affirme Montaigne, toutes mes facultĂ©s et toutes mes forces empoignent cette opinion » quelles sont ces facultĂ©s et ces forces ?Montaigne remarque que trĂšs souvent nous changeons d’opinion », alors mĂȘme que nous y sommes totalement engagĂ©[s], vraiment engagĂ©[s] ». Qu’y a-t-il d’étonnant Ă  cela et comment expliquer que cela se produise ? [B] – ÉlĂ©ments de synthĂšse Expliquez comment les controverses et les dĂ©bats qui s’élĂšvent Ă  propos de chaque thĂšse prouvent, selon Montaigne, que nous ne saisissons pas les choses par un pouvoir naturel qui serait en moi et en tous les hommes ». Quel serait ce pouvoir ? Si ce n’est pas lui qui nous fait saisir les choses, qu’est-ce qui nous fait croire ?On pourrait s’attendre Ă  ce que la science et la philosophie mettent fin Ă  ces dĂ©saccords et controverses. Pourquoi s’attend-on Ă  cela ? D’aprĂšs l’auteur, est-ce ce qui arrive en effet ?Changer d’opinion au cours d’une discussion, est-ce ĂȘtre en dĂ©saccord avec soi mĂȘme ?En vous appuyant sur les Ă©lĂ©ments prĂ©cĂ©dents en [A] et en [B], dĂ©gagez l’idĂ©e principale du texte ainsi que les Ă©tapes de son argumentation [C] – Commentaire La force avec laquelle nous tenons Ă  une croyance est-elle un indice de sa vĂ©ritĂ© ?À la lumiĂšre de vos connaissances et de vos lectures, et en tenant compte du texte et des arguments de Montaigne, vous vous demanderez si la diversitĂ© et l’opposition des opinions et des croyances est insurmontable, et si cela prouve l’incapacitĂ© humaine Ă  Ă©tablir une connaissance certaine. SYNT Douter de l'authenticitĂ©, de l'existence, de la rĂ©alitĂ© de qqc.; douter de l'amour, du courage, des intentions, de la parole, des sentiments, de la sincĂ©ritĂ© de quelqu'un. b) [Le compl. dĂ©signe une pers.] Ne pas avoir confiance en quelqu'un, se dĂ©fier de lui : 4.
Le mythe de la caverne de Platon nous a permis de comprendre la façon dont le philosophe percevait le monde. Une relation entre le monde physique et le monde des idĂ©es qui crĂ©ent une rĂ©alitĂ© emplie de lumiĂšres et d’ombres. D’un cĂŽtĂ©, nous avons la rĂ©alitĂ© telle qu’elle est. De l’autre, nous nous trouvons face Ă  une rĂ©alitĂ© fictionnelle oĂč nos croyances et nos illusions jouent un rĂŽle majeur. Cependant, avant de nous plonger dans cet univers, ne devons-nous pas savoir ce que raconte le mythe de la caverne ?Dans le mythe, on retrouve des hommes qui, depuis leur naissance, sont enchaĂźnĂ©s au fond d’une caverne. Depuis cet endroit, ils ne peuvent voir qu’une seule chose un mur. Ils n’ont jamais pu en sortir et n’ont jamais pu regarder derriĂšre eux pour connaĂźtre l’origine des chaĂźnes qui les retiennent. MalgrĂ© tout, il y a un mur derriĂšre eux et, un peu plus loin, un feu. Entre le mur et le feu se trouvent des hommes qui portent des objets. GrĂące au feu, les ombres des objets sont projetĂ©es sur le mur et les hommes enchaĂźnĂ©s peuvent les voir. Je voyais des images qui n’étaient que des mensonges et de fausses rĂ©alitĂ©s. Mais comment pourrais-je les considĂ©rer de la sorte si, depuis que je suis tout petit, il s’agit de la seule rĂ©alitĂ© que j’ai vue ? Une rĂ©alitĂ© fictiveCes hommes avaient toujours vu la mĂȘme chose depuis qu’ils Ă©taient nĂ©s ; ils ne ressentaient donc ni le besoin, ni la curiositĂ© de se retourner et de voir ce que reflĂ©taient ces ombres. Or, il s’agissait d’une rĂ©alitĂ© trompeuse, artificielle. Ces ombres les dĂ©tournaient de la vĂ©ritĂ©. Cependant, l’un de ces hommes osa se retourner et voir au-delĂ  des dĂ©but, il se sentit perdu et tout le dĂ©rangeait, en particulier cette lumiĂšre qu’il voyait au fond le feu. Il commença donc Ă  douter. Il avait cru que les ombres Ă©taient la seule chose existante alors que ce n’était pas le cas. Chaque fois qu’il avançait, ses doutes lui donnaient la tentation de retourner vers son monde d’ tout, avec patience et dĂ©termination, il poursuivit son avancĂ©e. En s’habituant, peu Ă  peu, Ă  ce monde qui lui Ă©tait si inconnu. Sans se laisser vaincre par la confusion ou se laisser duper par les caprices de la peur, il sortit de la caverne. Mais quand il fit demi-tour en courant pour aller le raconter Ă  ses compagnons, ceux-ci l’accueillirent en se moquant. Un mĂ©pris qui reflĂ©tait l’incrĂ©dulitĂ© de ces habitants face au rĂ©cit de l’ est curieux de voir Ă  quel point la vision que nous offre le mythe de la caverne peut ĂȘtre transposĂ©e Ă  l’actualitĂ©. Ce modĂšle que nous suivons tou-te-s et en raison duquel, si l’on sort du chemin qu’on nous dicte, on commence Ă  ĂȘtre jugĂ©-e-s et critiquĂ©-e-s. Songez au fait que nous avons acceptĂ© de nombreuses vĂ©ritĂ©s absolues sans nous arrĂȘter un instant pour les remettre en cause, sans nous demander si le monde est vĂ©ritablement proche ou Ă©loignĂ© de cette exemple, penser que l’erreur est un Ă©chec peut influer sur le fait que nous abandonnions n’importe quel projet dĂšs le moindre contretemps. Cependant, si nous ne nous laissons pas emporter par cette idĂ©e, nous dĂ©velopperons notre curiositĂ© et l’erreur cessera d’ĂȘtre un dĂ©mon complĂštement chargĂ© de nĂ©gativitĂ©. Ainsi, le changement de perspective ne nous fera pas seulement cesser de le craindre, il nous fera aussi apprendre de ces erreurs quand nous en de la caverne est un processus difficileDans le mythe de la caverne, l’homme qui dĂ©cide de se libĂ©rer des chaĂźnes qui l’emprisonnent prend une dĂ©cision trĂšs difficile ; celle-ci, au lieu d’ĂȘtre bien considĂ©rĂ©e par ses compagnons, est vite prise comme un acte de rĂ©bellion. Une chose mal vue et qui aurait pu le pousser Ă  abandonner cette tentative. Quand cet homme finit par se dĂ©cider, il entreprend de suivre ce chemin en solitaire, de dĂ©passer ce mur et ce feu qui le fait douter en mĂȘme temps qu’il l’aveugle. Les doutes l’assaillent, il ne sait plus distinguer le vrai du doit se dĂ©faire de croyances qui ont longtemps habitĂ© en lui. Des idĂ©es qui ne sont pas seulement enracinĂ©es mais qui constituent aussi la base de l’arbre de ses croyances. Cependant, au fur et Ă  mesure qu’il avance vers la sortie de la caverne, il se rend compte que ce qu’il croyait n’était pas vrai. Alors, que lui reste-t-il ? Il doit convaincre ceux qui se moquent de lui qu’il existe une libertĂ© Ă  laquelle ils peuvent aspirer s’ils se dĂ©cident Ă  abandonner ce confort apparent dans lequel ils mythe de la caverne nous dĂ©peint l’ignorance comme Ă©tant cette rĂ©alitĂ© qui devient inconfortable quand nous prenons conscience de sa prĂ©sence. Face Ă  la plus petite possibilitĂ© de l’existence d’une autre vision du monde, l’histoire nous rĂ©vĂšle que notre inertie nous pousse Ă  dĂ©truire cette derniĂšre car nous la considĂ©rons comme une menace pour l’ordre Ă©tabli. Les ombres ne se projettent plus, la lumiĂšre a cessĂ© d’ĂȘtre artificielle et l’air caresse dĂ©jĂ  mon visage. Notre condition humaine nous empĂȘche peut-ĂȘtre de nous dĂ©barrasser de ce monde des ombres mais nous pouvons au moins faire un effort pour que ces ombres deviennent de plus en plus nettes. Le monde parfait et iconique des idĂ©es est peut-ĂȘtre une utopie pour notre nature mais cela ne veut pas dire que renoncer Ă  notre curiositĂ© vaut mieux que s’en remettre au confort de ce que nous savons aujourd’hui ou de ce que nous pensons savoir. Quand nous grandissons, les doutes, les incohĂ©rences et les questions nous aident Ă  enlever ces bandeaux qui se trouvent devant nos yeux et qui, parfois, nous rendaient la vie beaucoup plus difficile que ce qu’elle n’était en rĂ©alitĂ©.
Douter est-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© ? Dans l’usage courant le mot douter se rapporte Ă  une interrogation, un manque de certitude ou une mĂ©fiance quant ? la sincĂ©ritĂ© de quelque chose ou quelqu’un. Le doute revient ? admettre qu’on ne sait pas. Le verbe renoncer se rattache Ă  un abandon et un dĂ©sistement. La vĂ©ritĂ© a ici un sens plus complexe.
Cours vidĂ©o + quizz la VĂ©ritĂ© F. Grolleau " A quoi reconnaĂźt-on la vĂ©ritĂ© ?" 1. Quelle diffĂ©rence peut-on Ă©tablir entre rĂ©alitĂ© et vĂ©ritĂ© ? a ce sont deux synonymes, il n'y a aucune distinction Ă  effectuer b la rĂ©alitĂ© est certaine, la vĂ©ritĂ© est relative c le rĂ©el est divers et matĂ©riel, la vĂ©ritĂ© est une et indiscutable 2. Pourquoi l'intuition d'une vĂ©ritĂ© est-elle intransmissible ? a elle est discutable b elle est faillible c elle ne peut ĂȘtre exprimĂ©e par les mots 3. En quoi la vĂ©ritĂ© s'oppose -t elle Ă  l'opinion ? a la vĂ©ritĂ© est une et l'opinion est multiple b la vĂ©ritĂ© comprend toutes les opinions possibles c la vĂ©ritĂ© refuse la valeur indiscutable de l'opinion 4. Pourquoi est-il faux d'affirmer que le doute s'oppose Ă  la perception de la vĂ©ritĂ© ? a le doute est la seule vĂ©ritĂ© possible b le doute se prĂ©sente comme une Ă©tape nĂ©cessaire de remise en question c la vĂ©ritĂ© conduit nĂ©cessairement Ă  douter 5. Pourquoi le raisonnement mathĂ©matique peut-il apparaĂźtre comme un modĂšle de vĂ©ritĂ© ? a les maths sont adaptables Ă  tous les domaines de l'existence b les maths sont toujours raison c ces raisonnements semblent universels et indubitables 6. Pourquoi l'apparence n'est-elle pas considĂ©rĂ©e comme un critĂšre de vĂ©ritĂ© ? a il y a un Ă©cart entre ce qui nous apparaĂźt et ce qui est rĂ©ellement b l'apparence dĂ©joue l'idĂ©e de vĂ©ritĂ© car elle est seule fiable c la quĂȘte de la vĂ©ritĂ© ne se soucie pas de la vĂ©ritĂ©, elle sait que la vĂ©ritĂ© se situe bien au-delĂ  7. Pourquoi le doute est-il essentiel dans la quĂȘte de vĂ©ritĂ© ? a le doute permet de rĂ©vĂ©ler la vanitĂ© de l'idĂ©e de vĂ©ritĂ© b le doute est un artifice pour justifier la vĂ©ritĂ© c le doute permet de remettre en cause les prĂ©jugĂ©s. 8. La rĂ©miniscence pour Platon, c’est a un problĂšme de mĂ©moire b l’oubli de la vĂ©ritĂ© c le ressouvenir de la VĂ©ritĂ© dĂ©jĂ  contenue en nous 9. Loin de nous faire renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©, le doute cartĂ©sien a est le pire moyen pour l’atteindre b est ce par quoi on manque Ă  coup sĂ»r la vĂ©ritĂ© c est un passage obligĂ© pour atteindre la vĂ©ritĂ© - RĂ©ponses 1/ c Le rĂ©el est l'ensemble des choses existant de maniĂšre effective mais sujettes Ă  l'erreur et aux illusions de l'opinion ; supposĂ©e semblable et indubitable pour chacun, la vĂ©ritĂ© est situĂ©e au-dessus du rĂšgne du rĂ©el. 2/ c Du latin intuiteor, l'intuition est une vision mais de l'esprit, elle saisit une vĂ©ritĂ© dans son entier, sans aucune mĂ©diation physique ni discursive. Ainsi elle demeure interne Ă  l'esprit qui la dĂ©couvre. 3/ a La vĂ©ritĂ© a une prĂ©tention Ă  l'universel et ne peut se satisfaire d'une affirmation comme l'opinion , prenant l'apparence d'un jugement mais ne reposant sur aucun examen rĂ©flĂ©chi. 4/ b Le doute joue un rĂŽle essentiel dans la quĂȘte de la vĂ©ritĂ© parce qu'il remet en question des certitudes parfois infondĂ©es pour les justifier ou corriger. Il est alors nĂ©cessaire au dĂ©sir de recherche de jugements justifiĂ©s. 5/ c Les mathĂ©matiques sont une discipline pure, c'est-Ă -dire dont les raisonnements s'avĂšrent purement logiques. Au XVII e siĂšcle, on les a considĂ©rĂ©s comme modĂšle de vĂ©ritĂ© puisque ces raisonnements Ă©taient les seuls Ă  garantir un consensus. 6/ a L'apparence, sensible et attachĂ©e Ă  la matiĂšre, est considĂ©rĂ©e comme rĂ©guliĂšrement en dĂ©calage avec ce qui est effectivement. Elle ne peut se prĂ©senter comme critĂšre de la vĂ©ritĂ©, bien qu'elle puisse parfois lui correspondre. 7/ c Pour qui veut parvenir Ă  la vĂ©ritĂ©, il est essentiel de vouloir justifier chacune des affirmations formulables sans se contenter du sentiment. Ainsi le doute est-il indispensable Ă  une mise en mouvement de la recherche de la vĂ©ritĂ©. 8/ d La rĂ©miniscence est, dans la pensĂ©e de Platon, l'Ă©veil par l'Ăąme des possibilitĂ©s latentes qu'elle porte en elle-mĂȘme. L'acquisition de la connaissance doit alors dĂ©buter par une re-connaissance. Cette thĂ©orie sert tout Ă  la fois Ă  dĂ©montrer l'immortalitĂ© de l'Ăąme et l'existence de rĂ©alitĂ©s intelligibles. 9/ c Le doute cartĂ©sien est provisoire, il a pour but de trouver une vĂ©ritĂ©, une certitude qui y rĂ©siste. ce qui en fait un moment nĂ©cessaire de la mĂ©thode destinĂ©e Ă  atteindre la vĂ©ritĂ©. Pour ĂȘtre informĂ© des derniers articles, inscrivez vous
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douter est ce renoncer à la vérité